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dimanche 7 avril 2024

Bilan médical du lundi premier au dimanche sept avril 2024 : féminisation de la médecine générale, Attal : mort des soins primaires, méta-analyses, maladies chroniques, obésité, choix des traitements, paxlovid : stop, les pédiatres détestent les MG, soins palliatifs.

Brigitte Dormont déteste les soins primaires libéraux.


Féminisation de la médecine générale : une bonne chose pour les hommes MG !

Les attaques contre les femmes médecins généralistes viennent de partout et il est probable, soyons prudent, que ce soit un vieux fond de misogynie associé au discours dominant du patriarcat.

Passons sur la réflexion récurrente et pas toujours vraie/fausse : quand une profession se féminise, c'est qu'elle perd de sa valeur. Et les crétins de citer l'enseignement. 

L'idée première est celle-ci : les femmes MG travaillent moins que les hommes MG (en durée hebdomadaire, cela va sans dire). Elle travaillent moins, donc, disent les imbéciles, elles pénalisent les patients (les médecins le disent, les patients le disent, les économistes de la santé le disent) en réduisant l'offre de soins. 

Des données de 2012 (ICI) indiquaient seulement 10 % de temps de travail en moins.

Des données plus récentes de 2015 (LA) indique que le volume d'activité des femmes médecins était inférieur de 25 % à celui des hommes médecins. 

Ce sont des statistiques de faible niveau de preuves.

Retenons que les femmes MG travaillent moins que les hommes MG.

Essayons de réfléchir.

De quoi est-ce le symptôme ?

Rappelons que les données déclaratives des médecins sur leur temps de travail sont sujettes à caution (ils ont tendance à exagérer) et, dans le même temps, ils oublient les tâches administratives faites au ou hors cabinet (à leur domicile).

Quand la profession était très masculine, n'oublions pas que les femmes des MG hommes, surtout en province et en campagne, étaient souvent des bonniches non rétribuées qui répondaient au téléphone, servaient de secrétaires, classaient les factures, faisaient le ménage, s'occupaient de l'intendance, de la maison, des enfants, et cetera.

Les choses ont changé.

Les femmes MG, selon les données dont nous disposons, ne disposent pas d'un mari homme à tout faire, répondant au téléphone, servant de secrétaire, classant les factures, faisant le ménage, s'occupant de l'intendance, de la maison, des enfants, et cetera.

Elles veulent donc travailler moins. 

Et elles ont raison.

Tant et si bien que les hommes MG dont l'esprit était brouillé par le patriarcat, l'orgueil, la vocation et le pouvoir, ont commencé à se rendre compte qu'il était nécessaire de moins travailler. 

Les femmes MG ont donc été le facilitateur de la prise de conscience que la médecine générale, même exercée par des hommes, pouvait être une activité presque normale, avec des horaires presque normaux et une qualité de vie presque normale.


Premier Ministre hors sol torpillant les négociations conventionnelles.


Accès direct chez le spécialiste d'organe annoncé par Gabriel Attal.

Un seul commentaire : courage, les cardiologues, les dermatologues, les pneumologues.

Courage, les patients : les délais de rendez-vous vont s'allonger et les non-motifs de consultation d'un spécialiste d'organes augmenter.


Lapin à 5 €


Le traitement des maux de gorge et celui des cystites exfiltrés de la médecine générale.

Ou : comment faire de la médecine générale une spécialité d'organes en la confiant à des sous-spécialistes.

J'ai fait un fil sur X que l'on peut lire facilement sans X : ICI



La MGEN ne traite toujours pas les ALD



Les méta-analyses.




Le top du top ou le top du flop ? LA


Les méta-analyses sont censées clore les débats scientifiques. Souvent, elles entraînent encore plus de controverses.



Les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes modestes...



... et réduisent davantage leur espérance de vie.

Le rapport est LA.

Nous en parlerons en détail la semaine prochaine.




La médecine anti-obésité des États-Unis d'Amérique se fait à la corbeille.



Plus de 9 millions de prescriptions de Wegovy (semaglutide) et d'autres molécules injectables aux EU d'Amérique pour les seuls 3 derniers mois de 2022. Les chercheurs de JP Morgan estiment que 30 millions de personnes pourraient utiliser des médicaments de la classe des GLP-1 en 2030, soit 9 % de la population...

Ces produits sont commercialisés en France t assèchent l'offre de soins pour les diabétiques.

Confusion dans le processus de choix des traitements.


Ce ne sont pas seulement les modèles théoriques qui confondent, ce sont aussi les médecins. Ils confondent la décision clinique (faire le diagnostic et envisager les prescriptions possibles) et la décision partagée ("Voici les avantages et les inconvénients des options thérapeutiques, décidons de celle qui sera la mieux adaptée pour vous).


Voici à quoi ressemble le covid long.


Via @JenSeniorNY

Si vous voulez en savoir plus sur l'EBM+, c'est LA.

Le paxlovid ne sert à rien (par rapport à un placebo) !

Nous allons être diplomates : compte-tenu de la situation épidémiologique actuelle (le virus circulant du Covid), la prescription de paxlovid chez des patients vaccinés ambulatoires présentant au moins un facteur de risque de gravité ne sert à rien. Pas plus chez les patients ambulatoires non vaccinés, insuffisamment vaccinés ou déjà Covidés.

L'étude est ICI.

Encore une fois (mais on va dire que je me répète) : rien ne vaut une étude contrôlée (même imparfaite) que les bruits de chiottes des études observationnelles cueillies quand elles confirment les préjugés. Voir ce papier : LA.

Le paxlovid ne sert plus à rien en ambulatoire, vaccinés ou non : arrêtez d'en prescrire !


Déprescrire.


Les pédiatres détestent les MG (sans les connaître) !

Les pédiatres hospitaliers pensent que la pédiatrie de ville doit s'apprendre à l'hôpital avec des malades hospitalisés : ils ont publié une tribune en ce sens dans Le Figaro. Ils ajoutent, les salopards, que si la mortalité infantile augmente en France, c'est à cause de ces putains de MG mal formés ! Vous chercherez vous-même le lien : c'est tellement Khon... Allez, je vous fais une fleur : c'est LA.

Les pédiatres hospitaliers répondront-ils à l'invitation du @DrePetronille s'exprimant sur X ?


La suite est sur X : LA.


Soins palliatifs et aide à mourir : va falloir en parler.



Le livre de la semaine : 






dimanche 7 janvier 2024

Bilan médical du lundi 1 janvier au dimanche 7 janvier 2024 (Avec un peu de 2023) : Janvier sec, antidépresseurs, HTA, masques, obésité infantile et ozempic, pratiques de soins non conventionnelles, HCQ, Fentanyl, Paxlovid, censure, cannabis.





1/2024. Le Janvier Sec

En vue du Janvier Sec (Dry January) qui est une belle auto promotion des addictologues en mal de lumière et qui n'ont jamais réalisé un essai clinique de leur vie, il faudrait passer dans les collèges ce magnifique documentaire concernant Shane McGowan et les Pogues. C'est inouï : ICI Cela ne peut pas donner envie de boire de l'alcool : c'estdévastateur.



On voit le niveau de preuves.



2/2024. Antidépresseurs : les Britanniques se posent des questions.

Des politiciens, des experts et des patients appellent le gouvernement britannique à agir pour inverser le taux de prescription des antidépresseurs (AD). ICI

Ils rappellent qu'en 10 ans la prescription d'AD a été multipliée par deux passant de 47,3 millions en 2011 à 85,6 millions en 2022-3, ce qui fait que 20 % de la population reçoit annuellement des AD. La moitié de ces patients sont des utilisateurs chroniques.

Pourtant la santé mentale des Britanniques ne s'est pas améliorée.

De nombreuses méta-analyses ont montré que les AD n'étaient pas plus efficaces que des placebos pour tous les patients mais seulement dans les dépressions sévères.

Ils parlent également des effets indésirables.

Ils proposent de diminuer drastiquement la prescription d'AD chez les malades dont la dépression est légère à modérée.

58 % des patients utilisant des AD pendant plus de 2 ans n'ont plus aucun symptôme de dépression, ce qui ne signifie pas qu'ils sont guéris grâce aux AD mais qu'ils auraient dû arrêter depuis longtemps.

Peter Gotzsche, activiste connu et pourfendeur des AD, répond LA et conteste même que l'utilisation des AD dans les dépressions sévères serait bénéfique. Les AD ne diminuent pas le risque de suicide ni les tentatives de suicides dans les formes sévères contrairement à la psychothérapie qui diminue le nombre de suicides et la récidive.

Vous lirez la bibliographie dans la lettre.



3/2024. La maladie est le salaire du péché selon Laurent Wauquiez.


Laurent Wauquiez est une injure à la méritocratie à la française.


4/2024. Dépister l'hypertension selon l'US Preventive Services Task Force. 

Le rituel de la prise de pression artérielle en cabinet de médecine générale est bien ancré. Et ne pas le faire pourrait entraîner de mauvaises notes sur Google. 

La conclusion de l'USPSTF, méta-analyse, bla-bla, LA, est que la mesure en cabinet manque de précision et pourrait conduire à des erreurs de diagnostic et (c'est moi qui précise)à des surdiagnostics et des surtraitements.

Tous les médecins savent qu'il ne faut pas se précipiter, savoir attendre, interroger sures conduites alimentaires, et cetera avant de prescrire un traitement à vie. 


Une campagne du Ministère de la santé sous l'ère Rousseau complètement à côté de la plaque.



5/2024. Sans masques


Nous sommes à la fin de la quatrième année du Covid et le (futur ex) ministre de la santé et la sous-ministre (future ministre par interim et par Urgo interposé), pas plus que la pharmacienne, ne portent de masques.



Sous-ministre proche du Ministère mais emberlificotée dans le pansement qui attache.


Rappel (pour les pros masques tous terrains et les anti masques tous terrains) :

  • Il n'y a pas d'études cliniques contrôlées sur des populations tout venant, pas plus d'ailleurs que dans les lieux de soin, qui montrent l'intérêt de porter un masque en général sur des critères de contamination, de nombre de cas, de cas sévères ou de de mortalité.
  • Mais il existe des études in vitro, en laboratoire, qui indiquent que le port du masque diminue les projections de virus d'individus à individus avec une gradation qui est FFP2 > masque chirurgical > masque en tissu.
  • Ainsi, il paraît licite, en suivant le principe de prévention, de porter un masque FFP2 dans des lieux clos et surtout dans les lieux de soins.



6/2024. L'obésité des enfants aux US.

Tout le monde sait que l'obésité aux US est aussi (pas seulement) un problème social : plus t'es un enfant pauvre, noir, hispanique, ou racisé en général, plus t'es gros (statistiquement).

Vinay Prasad rappelle que l'USPSTF conseille un régime adapté et de l'exercice physique.

Et note que l'Association Américaine de Pédiatrie conseille l'ozempic (dont on sait que les effets s'arrêtent à l'arrêt du traitement) pratiquement à vie (et on ne connaît pas les effets indésirables).



Eh bien, j'ai trouvé un commentaire formidable : après avoir admis que la perte de poids ne se maintenait pas après l'arrêt de l'ozempic, un médecin a écrit que cela ne le choquait pas puisque à l'arrêt des anti HTA la PA remontait.

Rude Boys- Brixton (1969) via Michael Wharburton



7/2024. Faut-il intégrer les pratiques de soins non conventionnelles au système de Santé ?

Belle initiative du journal Le Figaro qui publie ICI deux tribunes contradictoires sur le sujet.

Ce qui est tout à fait curieux, c'est que l'on en soit arrivé là.

Nous en avions parlé au moment du débat sur la pratique de l'homéopathie et sur son déremboursement, mais la tâche est tellement vaste... qu'il vaudrait mieux demander : "Faut-il continuer à intégrer des pratiques de soins non validées par les preuves dans le système de santé ?"

On rappelle que des études états-uniennes ont montré (il y a des variations) que seules 54 % des prises en charge de soin dans les grands hôpitaux US éteint validées. Voir ICI pour plus d'informations.




8/2024. Les études rétrospectives




Tous les vaccinolâtres et autres académiques qui ont la frousse qu'un de leurs mots ou qu'une de leurs déclarations puissent donner un argument aux antivaxx ont vanté cette étude (LA) qui est d'un niveau méthodologique ultra médiocre. 

Il y a même des spécialistes de la taxonomie des preuves en fonction de leur poids qui ont crié au miracle. 

N'oubliez pas que les études merdiques qui vont dans le sens de nos préjugés deviennent magiques. 





9/2024. La fameuse méta-analyse HCQ avec estimations.


On en parlera la semaine prochaine car c'est assez extraordinaire (ICI) : 
  • 199 morts estimés en France à cause de HCQ
  • 18000 morts par accident médicamenteux en 2013 (en une année).
La phrase de conclusion de l'article : "Although our estimates are limited by their imprecision, these findings illustrate the hazard of drug repurposing with low-level evidence."


10/2024 Le Fentanyl touche les enfants aux US (pas en France où nous avons les meilleurs médecins du monde).

C'est un article du journal Le Monde et il est payant : LA.

Via Anne Jouan.



11/2024. Paxlovid

Voir l'article LA.

Rappelons que Paxlovid :

  • est efficace chez les patients non vaccinés
  • n'a pas été testé chez les patients vaccinés
  • s'est montré inefficace chez les patients hospitalisés sévères





12/2024. Censure en Santé : une tentation récurrente

Ce blog est super.

Lisez-le.

L'article est LA.

Il raconte, de façon quasiment apocalyptique, comment l'INCa, l'Institut National du Cancer qui ne sait toujours pas ce qu'est un surdiagnostic en cas de dépistage des cancers, veut pénaliser, donner des amendes, emprisonner le refus de se faire traiter à partir du moment où le traitement est jugé bénéfique par les patients !

Cela n'a pas été voté !


13/2024. CANNABIS

Voici ce que les cannabisolâtres affichent.


On en discutera la semaine prochaine.

Car ce que j'ai découvert sur X est assez rigolo et inquiétant.

dimanche 2 avril 2023

Bilan médical du Lundi 27 mars au dimanche 2 avril 2023 : réintégration des soignants non vaccinés, masques, abstracts, ozempic, obésité, covid long, dermatologie et autres.

 

Via @PiR2_BA
Vive l'intérim médical !

121. Réintégration des soignants non vaccinés : la HAS dit-elle la science ou dit-elle la politique gouvernementale ?

Deux avis de la HAS concernant la vaccination contre le Covid devenue non obligatoire pour les soignants (mais aussi la vaccination Diphtérie Tétanos Polio) (ICI et LA) font polémique.

Pour des raisons non fondées sur le droit, le prétendu Ministre de la santé et de la prévention, Francis Braun, a prétendu que l'avis de l'HAS faisait foi pour la réintégration des soignants. C'est faux. Comme nous l'a précisé @VincentGranier, journaliste à @APMinfos (pour voir le fil en entier, c'est ICI).



Nous ne parlerons que du Covid.

  • C'est une mauvaise nouvelle pour la vaccination contre le Covid que cette réintégration des soignants non vaccinés parce que la vaccination ne concerne pas que les soignants et que la vaccination contre le Covid "marche" contre l'apparition de formes sévères.
  • Mais
  • Parmi les soignants non vaccinés contre le Covid et suspendus (virés) du système de santé, il en existe au moins deux sortes :
    • Ceux qui ont refusé toute injection de vaccin ARNm pour des raisons abracadabrantesques 
    • Ceux qui ont reçu 2 injections de vaccin ARNm et ont refusé les boosters alors que l'on sait désormais que les boosters ont peu d'activité contre la transmission d'omicron
    • Est-il possible de faire une différence entre ces deux groupes de soignants ?
  • Cet avis de la HAS a le mérite scientifique de s'interroger sur l'efficacité des boosters pour la transmission (manque d'essais contrôlés et le fait qu'aucun taux d'anticorps n' est réputé protecteur)
  • Il souligne également, encore et encore, la faillite complète des autorités de veille sanitaire en France qui, contrairement à la Grande-Bretagne (voir LA dans un billet précédent, point numéro 121.), n'a publié aucun chiffre sur la nosocomialité covidienne à l'hôpital ! Ce qui est une donnée sanitaire majeure et manquante quand on veut vacciner en interrompant la transmission.


Image non créditée.

Mais ce n'est pas fini ! Il existe une grande hypocrisie de la part des médecins et autres qui poussent des cris d'orfraie contre la réintégration des soignants !

Avec, en introduction ce tweet de @drgomi


Et la suite de ses réflexions : LA

 En sachant qu'il y a des médecins vaccinés qui acceptent : 

122. Le port du masque à l'hôpital n'est plus obligatoire.


Via @winslow_la

Rien ne va dans cette affiche.

  • Mauvais signal à l'intention des profanes qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • Pardon : mauvais signal à l'intention des soignants qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • L'hôpital est un lieu de soins où séjournent, a priori, des patients fragiles qui seraient susceptibles d'attraper le Covid
  • L'hygiène des mains, hors Covid, est certes indispensable mais ne résume pas la lutte anti Covid.
  • Notion de retour à une situation antérieure qui serait sans masques alors que la pandémie de Covid a souligné au contraire que le principe de prévention, anti grippe saisonnière notamment, aurait mérité que des masques soient portés en période épidémique
  • Aucune leçon n'a été tirée de la pandémie.
Raisonnement par l'absurde : comment imposer le port du masque (et volontiers FFP2) dans les transports, dans les lieux clos, quand l'hôpital, zone à risque majeur, y renonce ?



Milan Kunera : 94 ans le premier avril 2023


123. (Hors sujet : Michel Goya parle de Taïwan. Et en parle bien.)


Voir ICI



124. Pourquoi ne lire que les abstracts peut conduire à des erreurs d'interprétation.

Les abstracts, ce sont comme les titres de Gala ou de Ohmymag, cela ne révèle rien du contenu de l'article. 

Dans un journal grand public, LA, l'auteur rapporte qu'en rhumatologie, c'est comme ailleurs : en 2019 une analyse (ICI) rapportait que dans le cas des lombalgies, sur 66 revues systématiques (dont 9 Cochrane), pour les 57 non Cochrane les abstracts rapportaient dans 80 % des cas des données inconsistantes avec le corps de l'essai.

 



125 (voir LA 102). Ozempic : non, la corruption n'existe pas en médecine. 

Via 

Novo Nordisk, une firme danoise qui commercialise l'ozempic (semaglutide) a versé 345 000 € pendant 3 ans à des professionnels de santé irlandais et à des associations.

Voir l'article de l'Iris Times : LA

 Et, pendant ce temps : 



126. L'obésité sera vaincue par la chirurgie et les analogues du GLP-1 !

Un article de la Revue médicale suisse, LA, dont le niveau général baisse à mon humble avis, donne des informations capitales sur le positionnement idéologique des obésologues : 

  • Les régimes ne "marchent" pas
  • Le combo régime/exercice physique est une fausse piste
  • La chirurgie bariatrique marche !
  • Les analogues du GLP-1 sont une piste innovante !
  • Les méchants industriels ne veulent pas diminuer la quantité de sucre dans les boissons et certains aliments
  • Ah, j'oubliais : les personnes obèses (le premier qui parle de "patients" se fait traiter d'obésophobe) n'ont aucune responsabilité personnelle dans le fait d'être obèses.


127. Covid long : une étude norvégienne chez les enfants et les adolescents innocente le Sars-CoV-2.

L'étude : ICI

Conclusion décoiffante des auteurs (PCC = Post Covid Condition) : 

The persistent symptoms and disability that characterize PCC are associated with factors other than SARS-CoV-2 infection, including psychosocial factors. This finding raises questions about the utility of the World Health Organization case definition and has implications for the planning of health care services as well as for further research on PCC.

Attention

  • C'est une étude prospective comparative (on en connaît les limitations)
  • L'effectif d'enfants et d'adolescents est maigre (300 covid vs 85 non covid) mais apparemment suffisant pour l'analyse statistique a priori
  • Le point majeur : à 6 mois 48,5 vs 47,1 % des covids et des non covids présentaient un syndrome post covid (Post Covid Condition) (non significatif)
  • Le point secondaire : à 6 mois 14 vs 8,2 % des covids et des non covids présentaient un syndrome de fatigue post infectieuse (non significatif)
  • Les enfants ne sont pas la meilleure cible à étudier.

Autres réflexions que j'adapte de Vinay Prasad  (LA): 

  • Les études sur le covid long sans groupe contrôle ne servent à rien
  • On ne pourra plus faire d'études avec des contrôles puisque tout le monde aura eu le covid
  • Il est impératif de mener des études contrôlées sur les patients souffrant de covid long (dont des méthodes non pharmacologiques).
  • Toute prise en charge non validée par des essais devrait être administrée avec précaution 





128. Dermatologie pratique.



Et pour la suite : LA

On se demande pourquoi on apprend tant de choses sur twitter en médecine et pourquoi on oublie autant de choses après avoir suivi des cours. 


Clint Eastwood, Jayne Mansfield, 1962 via @Taniawlt

129. Miscellanées (trop de choses cette semaine)

Dossier électronique des patients : 

Même en Suisse (5 cantons romands),le dossier électronique des patients est un fiasco (LA)

Surdiagnostic encore et encore : 


On retient surtout que les essais randomisés concernant les dépistages de cancers sont rarement configurés pour détecter le surdiagnostic. Voir l'article ICI.

Violences sexistes et sexuelles pendant les études de médecine

C'est pas nouveau. C'est toujours aussi alarmant.

La @RevuePrescrire en parle LA.

À l'université, les agresseurs sont très majoritairement des étudiants. En stage, ces violences sont souvent le fait de supérieurs hiérarchiques.

Les fantômes de l'hystérie : un podcast sur France-Culture

ICI. Remarquable.

Faire du cherry-picking avec l'OMS, c'est possible. 

J'avais commencé avec la pseudo pandémie AH1N1

Maintenant l'OMS prône l'anthroposophie (ils avaient trop bu de vins anthroposophes) : LA.

Espérance de vie aux US  des personnes âgées par rapport à d'autres pays.



C'est fini pour cette semaine.